Je t'aime. Je n'arrive pas à y croire. Toi tu y crois. Moi je sais que j'ai un amour total mais il m'échappe. Il part sous la main. Il va sous le cœur, comme un rat sous la gazinière. On voit sa queue qui dépasse. Une grosse queue d'amour que je n'arrive pas à dissimuler. Je t'aime avec mon gros rat dans la grande maison abandonnée. C'est une demeure où il y avait les éclaireurs. Et toi tu m'aimes follement aussi, dans ton blockhaus. Tu me tires dessus depuis les meurtrières. On est tous les deux prêts à se canarder. On a nos munitions. On est parés pour l'amour, dans nos tranchées, à poireauter une prochaine charge. La future invasion amoureuse.
@charles_pennequin@mastodon.social
Écrivain, tape sur des feuilles tous formats, transcrit sur le portable, l'ordi, la machine écrire, écrit à la main, note sur des bouts de papiers, sur des factures en plusieurs exemplaires, des tickets de tombola, de métro ou de cinéma, billets de train, des blocs additions et fiches repas pour les restaurants, des post-its...
Je t'aime. Je n'arrive pas à y croire. Toi tu y crois. Moi je sais que j'ai un amour total mais il m'échappe. Il part sous la main. Il va sous le cœur, comme un rat sous la gazinière. On voit sa queue qui dépasse. Une grosse queue d'amour que je n'arrive pas à dissimuler. Je t'aime avec mon gros rat dans la grande maison abandonnée. C'est une demeure où il y avait les éclaireurs. Et toi tu m'aimes follement aussi, dans ton blockhaus. Tu me tires dessus depuis les meurtrières. On est tous les deux prêts à se canarder. On a nos munitions. On est parés pour l'amour, dans nos tranchées, à poireauter une prochaine charge. La future invasion amoureuse.